
En attendant d'avoir un aperçu plus détaillé de Delhi, voici quelques photos pour vous mettre l'eau à la bouche, tiré de mon premier séjour en Inde en Juillet 2009.

Je me suis d'abord rendu à la mosquée "Jami Masjid", considérée comme la plus grande mosquée du pays. Bien
entendu, la visite est interdite à tout personne en short ou habits trop décolletés, cette mosquée étant en permanence
remplie de gens venant à la prière. La particularité de la visite est de pouvoir se rendre au somment d'un des minarets, et de là de pouvoir jouir d'une vue imprenable sur la ville et son brouhaha permanent.

En quittant la mosquée, j'ai flané dans les ruelles de Chandni Chowk et du Kinari Bazar. Un vrai fourmillière, pleine de couleurs et d'odeurs (pas toujours des plus agréables).
Les rues étant si étroites et encombées, le meilleur moyen de déplacement est alors à pieds ou en tricycle.



Ce pays et également très connun pour sa cuisine et ses nombreuses épices. Sur le marché, il n'est
alors pas rare de voir ce genre d'étal, plein de sacs multicolores remplis d'épices et de poudres diverses.
- Piments divers
- Corriandre
- Safran
- Massala
- Amandes
- Jasmin
- Gingembre
- Clous de girofle
- Graines de lotus
- Lentilles
- Mangues séchées
- ...

Sur l'avenue Chandni Chowk, on trouve la mosquée Sisgani Gurdwara. C'est le plus important
Temple sikh de Delhi. Il fut érigé sur le lieu où le neuvième gourou des sikhs fut décapité pour sa foi en 1675.
En continuant sur cette avenue, on arrive au Fort Rouge ("Lal Qal'a"). Je vous laisse apprécier les photos. Pour l'histoire du fort, référez-vous à la page de l'architecture Moghole sur Wikipedia.


En quittant le fort par le Sud, on arrive dans un grand parc de verdure au bord de la rivière Yamuna. C'est là que se trouve le Raj Ghat, le mémorial du Mahatma Gandhi
(Mohandas Karamchand Gandhi de son nom complet), le guide spirituel de l'Inde et du mouvement pour son indépendance.. Cet emplacement indique le lieu de crémation le
31 janvier 1948 de la dépouille mortelle de Gandhi, peu après son assassinat en 1948. Ses cendres furent ensuite emmenées par train à travers tout le pays jusqu'au Gange afin
d'être emportées au gré des courants. (plus de détails sur Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohandas_Karamchand_Gandhi)
Sur le mémorial est inscrit l'épitaphe Hē Ram, (littéralement 'Ô' Rama', mais aussi traduit comme 'Ô Dieu'), qui sont les dernières paroles mumurées par Gandhi.
Tout chef d'Etat en visite officielle se doit de venir lui rendre hommage en ce lieu sacré. Le mémorial est d'ailleur entouré d'arbres plantés par la reine Elizabeth II, Dwight Eisenhower et Ho Chi Minh.
A l'orée du parc se trouve le musée Gandhi. De nombreuses photographies retracent le parcours de cette illustre personnage, en Afrique du Sud, en Europe et en Inde. Divers
objets ayant appartenu à Gandhi y figurent également, comme par exemple la tunique tachée de sang qu'il portait lors de son assassinat, sa montre ou une des balles qui l'a mortellement blessé.
Avant que New Delhi ne devienne la grande ville que l'on connaît, se fut à ses débuts un petit village avec une forteresse palais pour ses dirigeants. Chacun voulant son style, on
a compté jusqu'à 7 créations de villages différents (aujourd'hui tous englobés dans une mégalopole de plus de 20 millions d'habitants)

En quittant donc le vieux Delhi vers le Sud (enfin, façon de parler, car vu la taille de la ville, on est toujours au centre-ville), on s'approche du quartier de Sunder Nagar et
Nizzamuddin. C'est ici que se trouve le tombeau de l'empereur moghol Humayun (règne de 1530 à 1540 puis 1555-1556). Il fut édifié par sa veuve, Biga Begum. On accède
au tombeau par une porte magistrale qui protège le parc intérieur.


Extraits tirés de Wikipedia:
Ses dimensions sont impressionantes: la platforme de base mesure 99 mètres de long et 6.6 mètres de
haut. Le mausolée comporte 124 piècres voûtées dans lesquels reposent plusieurs princes et princesses moghols du 16e au 19e siècle.
En grès rouge et marbre blanc, son plan est un plan centré courant chez les Moghols et en Iran dit en
hasht bihisht (huit paradis), c'est-à-dire avec huit espaces autour d'un neuvième. La tombe comporte
deux étages et mélange influences timurides (iwans, décor d'étoiles à six branches) et hindues (chatris sur les éléments latéraux). Ce type de mélange est courant sous Akbar, dont on a déjà précisé
l'ouverture d'esprit.
Alors que Delhi était la capitale de son prédécesseur, Akbar utilise tout d'abord Âgrâ (renommée
provisoirement en Akbarabad, la ville d'Akbar), puis construit une nouvelle ville ex-nihilo, Fatehpûr Sîkrî, à quarante kilomètres. Il la quittera en 1585 pour Lahore avant de retourner à Âgrâ en 1598, chacun de ces déplacement entraînant une production architecturale.
La construction du tombeau d'Humayun débute en 1565 et il est considéré comme le premier tombeau-jardin du sous-continent indien. Ce tombeau est considéré comme celui
ayant servi de modèle à la construction du Taj Mahal, un siècle plus tard.
Au fil des ans, le site accueillera plusieurs dépouilles de la famille régnante, au point d'arriver à 150 tombes, d'où le surnom de nécropole de la dynastie Moghol.
Les idées d'une telle architecture de tombe avec jardin viennent de Humayun lui-même, car il avait beaucoup voyagé à travers le monde islamique, principalement dans ce qui
fut la Perse et l'Asie Centrale. Ce lieu fut respecté au fil des siècles, et donc la forme originale tout comme les murs et bâtiments annexes ont gardé leurs formes originales.

Ce qui est surtout très agréable, c'est que ce tombeau est entouré d'un immense parc de verdure avec un ruissèlement d'eau. Le week-end, il est envahi d'une population
hétéroclite : des écoliers en sortie ludique, des amoureux, des familles, des touristes de tous horizons, en petits groupes, en grand groupe. Et pour la carte postale des touristes,
un charmeur de serpents à la sauvette essaie de vous impressionner. Bien entendu, ce lieu est placé sous la sauvegarde de l'UNESCO et du service des biens culturels, et une
bonne partie du complexe a déjà été restauré, avec même un petit musée explicatif du site et de l'époque de sa construction.

Un autre bâtiment important du mausolée est la tombe d'Isa Khan et sa famille (un noble afghan) annexée d'une mosquée, avec une sorte de jardin dans le jardin. Donc une des
portes nous amène vers le tombeau d'Humayun, alors que l'autre nous amène vers la tombe d'Isa Khan.

Pour voir un extrait vidéo, je vous propose le lien suivant : http://asi.nic.in/video/video_humayun.html. Je vous laisse apprécier la beauté du lieu.
Dans un autre quartier de New Delhi se trouve le quartier diplomatique où sont regroupées toutes les ambassades. La propreté des rues, le peu de trafic, la hauteur des murs et
les grandes inscriptions de chaque pays constrastent énormément avec les rues tumultueuses du Vieux Delhi. Juste à côté se trouve le quartier chic du gouvernement, avec les
ministères de la Défence, de l'Intérieur, le parlement et le palais présidentiel.
Ce quartier fut construit sous l'empire britanique pour marquer leur puissance dans le marbre, la pierre et la démesure. La taille de la ville et la lareguer des avenues fait écho aux
construction de l'empire Moghol. De construction classique coloniale et un peu démodés dans une ville moderne, ces bâtiments restent malgré tout très fonctionnels pour le gouvernement.

Devant les ministère, on peut observe les voitures officielles du gouvernement, décorées à l'intérieurs de petits rideaux blancs et autres enluminures.
Rien à voir avec les derniers modèles rutilants qu'exhibe fièrement d'autres gouvernements. Le temps semble s'être figé dans l'administration indienne.

Depuis la palais présidentiel, une grande avenue s'ouvre devant nous sur plusieurs kilomètres jusqu'à la
porte de l'Inde. Bordée de nombreux espaces de verdure et d'eau, cette grande artère est utilisée pour toutes les grandes cérémonies officielles, comme la parade militaire pour célébrer la fête nationale et
indépendance de l'Inde.
La porte de l'Inde ("India Gate") est un monument aux morts. Il a été construit pour commémorer les soldats indiens
morts durant la Première Guerre mondiale et les guerres afghanes. Les noms des soldats morts durant ces guerres sont
gravés sur les murs. Depuis 1971, il y brûle l'Amar Jawan Jyoti, la flamme du soldat éternel, qui marque l'emplacement
du tombeau du soldat inconnu. On pourrait comaprer le boulevard Rajpath et cette place avec l'Arc de Triomphe et les Champs-Elysées à Paris.
Sur la porte, on y trouve l'inscription suivante:
Aux morts des armées indiennes qui sont tombées dans l'honneur en France et en Flandre, en Mésopotamie et
en Perse, en Afrique de l'Est, à Gallipoli et ailleurs dans le proche et de l'Extrême-Orient et aussi en mémoire de
ceux dont les noms sont conservés et qui sont tombé en Inde ou sur la frontière du nord-ouest et durant la troisième guerre afghane.
To the dead of the Indian armies who fell honoured in France and Flanders Mesopotamia and Persia East
Africa Gallipoli and elsewhere in the near and the far- east and in sacred memory also of those whose names are recorded and who fell in India or the north-west frontier and during the Third Afgan War.

Le dimanche, de nombreux résidents de Delhi viennent en famille ou en amoureux passer la un moment sous les arbres ou dans les fontaines de la
place. C'est donc en même temps le rendez-vous obligé des marchants ambulants de glaces et boissons.
Mais on y trouve également de nombreux colporteurs voulant nous vendre toute sorte de cartes et autres
objets pour les enfants. Des photographes vous porposent de vous prendre en photo devant le monument avec développement instantané. Une fois la photo prise, on vous emmène sous un arbre où se trouve une
batterie de voiture alimentant une petite imprimante photo qui récupère les données de l'appareil par bluetooth ou Wifi.
Je vous parlais auparavant de 7 villages à l'origine de Delhi. Mehrauli est un de ces villages originel. Il est surtout très connu pour sa tour magistrale: Qutb Minar.

Mais le quartier (pour ce qui est de la partie ancienne) regorge encore de bien d'autres trésors, pour ceux qui aiment les vieilles pierres.


On y trouve par exemple une des plus vieilles colonnes antique d'Inde. Ou bien un réservoir collecteur d'eau à plusieurs niveaux.

Perdu au milieu du centre ville moderne et commerçant de la capitale indienne, on trouve Jantar Mantar (littéralement "L'instrument et la formule"), un centre de calcul
d'astronomie, taille XXXXL. Il consiste en 13 instruments d'astronomie, construits dès 1724 par le Maharaja Jai Singh II du Jaipur. Cinq observatoires de ce style furent
construits en Inde (à Ujjain, Jaipur, Varanasi, Mathura et Delhi) , afin de l'aider dans sa révision du calendrier et des tables astronomiques, comme demandé par l'empereur. Ces
différents instruments servent à prédire le temps et les mouvements du soleil, de la lune et des planètes. Le Maharaja a-t-il prévu une autre date pour la fin du monde, je n'en sait rien.
Le plus impressionnant des instruments et sûrement le Samrat Yantra, qui sert à mesurer la position du soleil, avec l'équinoxe comme référence, grâce à sa forme en triangle.
D'une hauteur d'environ 30 mètres, l'escalier (l'hypoténuse du triangle) mesure 39 mètres de long et se trouve parallèle à l'axe de la Terre, en direction du pöle nord. Les
cadrans incurvés et gradués de chaque côté du Samrat Yantra indiquent l'heure, à l'image d'un cadran solaire. Aux équinoxes, la précision de l'heure était de 0.5 secondes. Il
servait aussi à calculer certaines coordonnées des astres célèstes.

Un autre instrument de grande taille est le Ram Yantra. Ces structures rondes servaient à mesurer l'altitude et l'azimut des étoiles.


Le Jayaprakash Yantra (ci-dessous à gauche) servait à déterminer l'heure locale ainsi que de mesurer divers paramètres astronomiques.
Le Mishra Yantra, que l'on voit ci-dessous à droite, servait à indiquer quant il était midi dans plusieurs villes du globe.

Pour plus d'informations, visitez le site http://www.jantarmantar.org
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